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Votre étude de capacité résiduelle de vos étangs aérés est-elle toujours à jour?

Traitement et Environnement – 10 DÉCEMBRE 2019

Saviez-vous que le Ministère de l’Environnement avait révisé ces critères de conception pour les étangs aérés facultatifs? En effet, bien que cette information ne soit pas encore documentée dans le « Guide pour l’étude des technologies conventionnelles de traitement des eaux usées d’origine domestique », publié par le MELCC, un des critères a été revu à la baisse afin, notamment, d’offrir une meilleure performance théorique des étangs en période hivernale pour l’enlèvement de la demande biochimique en oxygène (DBO5).

Si vous avez réalisé une étude de capacité résiduelle de vos étangs aérés depuis le début des années 2000, vous avez surement remarquer que, bien que la performance mesurée par l’échantillonnage étant amplement sous les critères de conception, la vérification théorique de la performance de ceux-ci ne permettait pas d’atteindre ces mêmes performances de traitement. Pire encore, plusieurs stations ayant toujours respecté leurs exigences de rejet, obtenaient comme conclusion des calculs que la station avait atteint sa capacité de traitement.

Pour améliorer les calculs théoriques, le MELCC proposait, depuis 2015 dans le document intitulé « Démarche d’évaluation de la capacité de traitement résiduelle d’une station d’épuration dépassant ses critères de conception », une approche mathématique afin de « calibrer » les coefficients de calcul des étangs aérés en lien avec les données réelles observés à la station. Étant donné la grande variabilité des données et conditions d’opération des stations d’opération, cette méthode ne convergeait pas toujours vers un résultat favorable pour les municipalités. Cette méthode est aussi limitée à 125% de dépassement des critères de conception. Cette solution laissait donc plusieurs municipalités sans possibilité d’augmenter les raccordements à sa station, même si les performances épuratoires observées étaient toujours sous les critères de rejets exigés.

Le MELCC a donc voulu améliorer et surtout simplifier la corrélation entre l’efficacité réelle observée à l’émissaire des étangs et la capacité théorique calculée par les équations de modélisation. En ce sens, il a revu le coefficient Teta de l’équation d’Ekenfelder de 1,07 à 1,04. Cette modification fait passer le coefficient Ke de calcul, en hiver, de 0,099 d-1 à 0,172 d-1. Pour vous donner une idée de l’ampleur de cette modification, dans un cas concret d’un de nos clients, la concentration en DBO5 théorique à l’émissaire durant la période d’hiver est passée de 35,9 mg/l à 17,0 mg/l (exigence de 25 mg/l) pour les projections de raccordement de l’horizon 30 ans. La station est donc passé d’un cas ou des investissements de plusieurs millions était requis à court terme pour ne pas limiter le développement, à la nécessité de remplacement seulement que des équipements accessoires qui arrive en fin de vie utile.

Donc, si vos études de capacité résiduelle ou vos plans directeurs de vos stations d’épuration de type étang aéré n’ont pas été mise à jour depuis la dernière année, vous pourriez être enligné sur des travaux de mise à niveau qui ne sont pas nécessaire, ou votre développement domiciliaire pourrait être arrêté ou ralenti sans raison valable. Une mise à jour s’impose donc!

François Desjardins, ing., M.ing.
Directeur – Civil et Procédé en traitement des eaux